lundi 26 décembre 2011

Chanson

Guaranteed
Voila,
Cette chanson d' Eddie Verder m'accompagne.  Sa musique et son texte.
Il est possible, je pense d'en trouver de meilleures versions mais bon

http://www.youtube.com/watch?v=yuDk8vL7FXE&feature=related

On bended knee is no way to be free
A genoux on ne peut vivre libre
lifting up an empty cup I ask silently
Tendant ma sebile je demande en silence
That all my destinations will accept the one that's me
Que mes prochaines destinations m'acceptent comme je suis
So I can breathe
Pour reprendre mon souffle


Circles they grow and they swallow people whole
Les hommes se noient engloutient par des cercles qui s'etendent
Half their lives they say goodnight to wives they 'll never know
La moitie de leurs vies au cote de leurs femmes qu'ils ne connaitront jamais vraiment
Got a mint full of questions and a teacher in my soul
Ma tete deborde de questions, mon ame a les cles
And so it goes
Et c'est ainsi

Don't come closer or I'll have to go
 Ne t'approche pas de moi, tu me ferais fuir
Owing me like gravity are places that pull
Tels des aimants certains lieux m'attirent
If ever there was somehone to keep at home
Si jamais quelqu'un pouvait me retenir 
It would be you
Ce serait toi


Everyone I come across in cages they bouth
Ceux que je croise vievent dans des cages qu'ils s'achetent
They think of me and my wandering but I'm never what they thought
Ils pensent a moi, mon errance mais je ne suis jamais celui qu'ils croient
Get my indignation but I'm pure in all my thoughts
J'ai mes indignations mais mes pensees sont pures dans ma tete
I'm alive
Je suis vivant

Wind in my hair I feel part of everywhere
Le vent dans mes cheveux, je suis un avec la terre
Underneath my being is a road that disappared
Creusant en moi meme, je retrouve mon chemin
late at night I hear the trees they're singing with the deal
La nuit j'entends les arbres, ils chantent avec la mort
Overhead
La haut

Leave it to me as I find a way to be
Fais moi confiance je trouverais ma voie
Consider me a satelite forever orbiting
Vois moi comme un satellite qui a jamais tournoie
I knew all the rules but the rules did not know me
Je connais  les lois mais les lois ne me connaissent pas
Guaranteed
C'est certain

jeudi 22 décembre 2011

Decouverte شوي شوي


 Toujours au camp de Deishe..

Pom pom pom ...
       Je n'arrive plus vraiment a écrire.
Peut être parce qu'ici j'ai l'occasion de parler en français, peut être parce mon rythme de vie est plus tranquille, que moins de choses sont mouvantes.
Et pourtant.. 
Hier, arrivée de militaires et flics palestiniens (qui n'ont rien de diffèrent de leurs collègues d'autres pays)  du coup obligés avec les copains de leur "céder la place" dans la guest housse. "Ils" vont rester le temps des fêtes, l'occasion pour nous, petits européens venus faire du tourisme militant, de se sentir a notre tour "occupés".
 Ça a été extrêmement dur pour moi de déménager ma chambre,et je me suis rendu compte d'à quel point je me sens ici chez moi. 
J'ai retrouvé d'un coup, en moi, ce sentiment de se faire expulser. Une fois encore de ne pas choisir et de devoir plier devant ceux qui ont le monopole de la violence légale, devant les "forces de l'ordre".
Mais passons..

          Al Phoenix c'est confortable , c'est moderne, il y a les copains, c'est facile de s'y replier et je trouve que j'y passe beaucoup de temps.. Mais je sais que tout cela j'en ai besoin pour bien vivre les choses et tenir la longueur. Et puis il faut dire que pas mal de mon énergie passe a rencontrer d'autres volontaires ou internationaux de passage et j'en retire beaucoup.
J'ai juste du mal a accepter tous ces moments de rien qui jalonnent mes journées.
..mes éternels questionnements sur l'inertie, collective et mienne...

          Le projet de faire une activité avec les enfants du camp autour du cheval se met doucement en place..
Je ne sais pas s'il verra le jour mais en attendant on en discute, on en rêve. J'ai commencé un peu a travailler avec la jument mais on est bien loin du compte, le travail a faire est énorme, il faudrait du temps et quelqu'un autrement plus compètent que moi!
Alors je me contente de petites victoires, comme la venue d'un (vrai) maréchal ferrant, enfin , ou quelques progrès en longe..
Bon, j'avoue être un peu pessimiste mais le projet est si beau que, en vrai, ça me donne envie d'y croire.
 Les enfants du camps n'ont pas tant que ça d'espaces de loisirs et puis cette activité a du sens ici puisque traditionnellement il y avait une forte culture des chevaux en Palestine.. avant le vol des terres et l'occupation quoi.
En plus, ici ou ailleurs, pour moi la rencontre avec le cheval me paraît être un bien chouette vecteur pour se rencontrer soi-même, autrement, en affrontant ses peurs, en faisant confiance et en se découvrant capable..
...Maintenant, de l'idée a la pratique...

          Dans les trous, je découvre la Palestine.
C'est fou, comment avais-je pu passer a coté l'an dernier? Il y a donc un pays sous son histoire !!!
Certaines choses me plaisent, d'autres pas.

           Je vois, que comme ailleurs, il y a une multitudes de réalités . Plus ça va moins il m'est possible de me dire "les palestiniens ceci.." ou "en Palestine cela.."
Dans une maison,une famille attend la libération d'un fils retenu depuis 5 ans .
Dans une autre, quelques centaines de mètres plus loin, on boit de l'alcool, les filles fument devant les hommes et on danse dans des "party" énormes avec de célèbres DJ...
Différence de cultures et de classes qui continuent de me surprendre quand je croyais trouver "l'unité". Cliché.

          Ici, beaucoup de choses découlent de ton positionnement politique et ça va, ça me parle !
Je comprends maintenant un peu mieux comment est perçue l'autorité Palestinienne par les gens :
Il y a ceux qui y travaillent, qui ont trouves une bonne place dans cette élite.
Ceux qui y voit l'espoir d'une  reconnaissance par la communauté internationale, du coup d'une amélioration de la situation (?), peut être croient ils en des sanctions contre la colonisation, le mur...
Il y a ceux pour qui c'est l'ennemie, parce trop corrompu, trop collabo avec Israel.
Il y a ceux qui ont cru que ce serait leur outil, l'outil du peuple, et qui se sont rendu compte (aux dernières élections ) qu'ils n'avaient même pas le droit d'élire démocratiquement son président puisque c'est l'occupant qui a décidé finalement (Mahmoud Habbas).

De façon générale  l'autorité Palestinienne divise les gens. Aujourd'hui ses militaires répriment les manifestations contre le mur pour le compte de l'armée israélienne, mais ils ne protègent personne lors de l'intrusion de cette dernière dans le camp, en pleine nuit, pour arrêter des militants, a peine majeurs.
"Maintenant, l'ennemi ce peut être ton voisin" m'a t-on expliqué..
C'est complexe et simple a la fois. Tout cela résulte de l'occupation. Cette oppression de long terme crée la division interne...
Classique ingénieux.


dimanche 11 décembre 2011

Betlhéem

Dimanche ensolleillé
                                 Centre Al Phoenix

    -Centre social du comité populaire de résistance du camp de Deishe-

J’erre paresseusement entre petit déj' et internet...

           Je suis à Bethléem, là où "je voulais me rendre". 
          Mais quand on fuis a t-on une destination réelle?
-...-

          Incroyable le bien que ça me fait d'avoir posé mon sac, et de savoir que je ne vais pas le reprendre tout de suite. Faire des lessives, peindre, regarder des films le soirs, engloutir des tonnes de bouffe... Je me baigne dans le confort qu'offre la guest housse de ce centre social, je prends mon temps..

         Dehors, le camps de réfugiés de Deishe, que je ne connais pas.
Pas encore...
Je suis assez surprise de moi même, je ne me connaissais pas aussi peu aventureuse. Je ne courre pas du tout au devant de la rencontre avec les gens d'ici. Comme si je sentais que là tout près de moi il y avait une découverte qui me bousculerait vraiment.. Pas que ça me fasse peur d'aller dans le camp, juste le besoin d'y aller très doucement.
         Je me sert des activités d'Al Phoenix comme fenêtre. Un atelier vidéo avec des ados par ci, un atelier peinture avec une enfant par là...
        Moi je ne suis jamais réfferente de rien, j'observe, doucement.

Ce qui ne m’empêche pas de prendre de la place, vous me connaissez....

        Ici rien de différent en apparence dans le quotidien d'avec celui que je pourrais voir de n'importe quel centre. Sauf que je crois sentir petit a petit, très discrètement, que tous les actes posés ici font résistance.
        Résister à la résignation que peuvent créer le mur, l'occupation. Résister à la fatalité des conditions matérielles et se permettre de rêver plus grand. Résister à la tristesse des fils tués, des frères en prison. Résister à l’abattement. Résister au poid du passé, la difficulté du présent et l'horrible incertitude de l'avenir.
Quel avenir ici ?

        Et pourtant des jeunes se forment pour faire de l'animation, des travailleurs sociaux imaginent et projettent des parcs d'attractions en zone C (interdite aux Palestiniens), des mariages sont célébrés ici presque tous les jours, on me propose de monter une activité pour faire découvrir l'équitation...
        Vivre tout de même et ne pas se laisser mourir devant la multitude d’oppressions, ça ça devient une résistance face à la logique sioniste..

        Hors du mythe du glorieux résistant, la cause en bandoulière et la pierre dans la main, j'entrevois juste ... des gens...Et j'aime retrouver le goût de cette douce claque que je m'étais prise l'an passé.

samedi 10 décembre 2011

Photos Wall, street

        La
        violence
        est
        là
        ...

        Ce mur
        ...







Comment est ce possible ?
       Comment?





Les murs de votre maison vous protègent ils?

De qui ?...









Et ceux de la prison d'à côté?
...
De qui a t-on peur au fond ?...










..Et pour renter chez vous, il y a t-il des barrières ?






Ici la peur fait un mur et le mur fait frontière.
Horizon...

mardi 6 décembre 2011

La terre sainte

Enfin arrivée en Palestine, la terre sainte,mon dieu que ça fait du bien!!!!

I handlegater på heile Vestbreidda - som her i gamlebyen i Jerusalem er det ekstra trangt når folk handlar til EidJerusalem...

Envie de revenir sur mes premiers jours.
Bouffées d'air.


 J'y ai passé trois jours avant de venir ici a Betlehem.
Trois nuit a l'hôtel Hébron, à me sentir comme "à la maison" bien que je n'en ai pas de mienne. Trois jour nez au vent à admirer le ciel bleu, me régaler des sons, de ces mots qui chantent. Trois jours à me rendre compte que ça m'avais manqué : l'arabe, le zaartar, l'appel a la prière, les mômes qui courent et crient dans les ruelles de la vieille ville millénaire.
Trois jours à me demander où toute cette histoire a bien pu commencer.

                     Arrivée tard dans la nuit je m'étais dis que je dormirais dans l'aéroport de Tel Aviv mais une fois là impossible de résister à l'envie d'aller direct a Jérusalem. Impatience récompense puisque j'ai eu le bonheur de trouver les portes de l'hôtel s'ouvrir et à l'intérieur , comme un kinder, les copains !! Et ben là, jme suis dit que la vie était parfois franchement sympa... tellement fou d'être là, de voir des têtes amis alors que j'avais même pas prévenue..!

                   Pour une fois je me suis dit que j'étais exactement là où je devais être.

le toît de l'hotel Hébron
                    J'ai passé les jours suivant avec comme seul programme de profiter d'être touriste. Sourire aux enfants, éviter les militaires.  Me laisser aller au grès de rencontre de quelques autres occidentaux de passage, le temps d'une soirée ou d'une balade.
                    Histoire de faire bien les chose je suis allé voir les lieux saints, c'est  assez incroyable.
 Al Aqsa, l'esplanade des mosquées, si belle.. du mal a croire que c'est dans cette quiétude qu'a commencé la 2nd intifada..
Le Saint sépulcre ou je me suis fait attraper le bras par un Russe qui m'a dit " Vas y met ta mains sur la pierre, après t'auras la main sainte!" en m'agitant ladite sainte main comme un illuminé... génial, enfin un sens a ma vie, ouf..
Le mur des lamentations, un peu trop touristique a mon goût mais impressionnant tout de même.

                   Me balader parmi les rues le temps de me sentir "d'attaque" pour continuer la route.
Parfois, croiser quelques groupes fleuves. Une fois, l'un de ces membres se retourne pour s'adresser à deux autres,visiblement restes en extase devant une authentique babiole -style vierge a l'enfant dans une boule neige( si,si il y en a)- et leur dit "Jean-pieerrreee, Jacqueeliinnee !! Traînez pas trop, on va encoorre les perdre!", sur le ton exacte de monsieur Garisson de South Park.. J'étais pliée de rire, la vieille ville doit regorger de vacanciers errant a la recherche de leurs guide..
Et puis le chemin de croix " Ici Jésus est tombé, là il s'est essuyé le visage, là il a demandé l'heure,ect.."

Je crois qu'il y a plusieurs façon de voir la religion et a Jérusalem on est plutôt du cote folklore. c'est drôle s'il on ne reste pas trop longtemps. Une sorte de parc d'attraction géant pour pèlerins.

                  Puis j'ai repris mon sac, trouvé un taxi pour aller passer le mur de l'apartheid et me rendre a ma destination finale : Bethléem.