dimanche 27 novembre 2011

Istanbul.. ça bouge a l'est, ça tangue et s'envole.. finalement

"Perdue"
Je crois que c'est le premier mot qui me vient a l'esrit et peut etre le plus juste.
...
Ce doit etre une histoire de taille, de rythme, ou d'échelle.. je ne sais pas.
Cette ville me fait une drole de sensation, elle me désarme, me laisse sans mots. J'abandonne donc l'offenssive, et même mes bonnes résolutions, et m'en vais demain a Chypre.. en avion..


..et si..
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 Bon, et Istanbul alors? Rien à dire ?!!
Ben si. Mais quoi..?

Parlons alors, dans le désordre de ma tête

Ces "gamins des rues" et leur technique terrible pour se faire des tunes...crever de froid. 
En tee-shirt a la tombée de la nuit, recroquevillés là où passe du monde, en espérant faire assez pitié...

Ces champs Elysées locaux, immense avenue marchande, lumineuse, blindée d'Européens, noire de monde jusque tard dans la nuit.
C'est bien connu : la lumière attire les papillons qui finissent par s'y griller...

Cette langue a laquelle je ne comprends rien et qui m'a terrifié les premiers jours. Ah, que d'éxperiences culinaires surprenantes j'ai pu faire ! Sandwish a l'huile et à la viande en guise de petit dej, hamburger miniature a la vapeur(vraiment mignon d'ailleurs) en guise de Kebab ... je n'ai jamais réussi a comander ce que je voulais.

Cette incapacité a retenir le moindre nom de lieux ou mot utile

Cet air marin, ce vent, cette jetée au bord de l'eau

Cette fuite des gens mais cette peur de la solitude que j'ai

Ces rues si familières, occidentales, et à la fois si effrayantes. Revenant toujours aux mêmes lieux, vraiment pas aventurière, me cachant dans l'écriture de mon carnet de route.

Ces milles et un bars contenants toutes les ambiances du monde. Ces supers concerts que j'y ai vu et les musiciens Français rencontrés... Comme vous avez ensoleillé mon séjour !

Ce mouvement féministes et ces manifs contre les violences faites aux femmes qui m'ont tellement donnés le sourire. Où que j'aille il y aura toujours, partout, des camarades !

C'te lieu d'où je suis passée "d'aceuillie", parce que bon laisser-passer de coolitude aupres des potes, a "encombrante" parce que la drague et la chouille c'est pas trop mon truc ... Et d'ou j'ai fini par me faire plus ou moins tej..

Moi qui manquais de mots me voila a écrire un romant..
Je pense qu'ici, soit tu viens avec des amis en touristes quelques jours, soit tu pose ton sac, prends un appart, reste 3 mois, et découvre un peu la ville.
En fait je crois qu'à part Le Caire (où j'étais en meute), c'est la plus grosse ville que j'ai vu de ma vie! Et encore, je n'ai rien vu, je n'ai pas mis un orteil sur la partie asiatique !!
Donc perdue la petite française... 
et après avoir lu tous les sites internet possibles à la recherche d'une solution sur comment quitter ce géant,(entre les 36H de train pour traverser le pays, les sites d'auto stop qui déconseillent aux filles seules de s'aventurer sur la route, les sites des compagnies de bus qui ne disaient jamais d'horaires, la question de la traversée qui devenait de plus en plus brumeuse) j'ai laché mes armes.
J'abandonne le combat et je pars en avion.

Je pars demain soir direction Chypre (pour 50 euros tout compris).M'envoler ainsi me rends un peu triste parce que j'aurais vraiment aimé la faire cette route par la terre... Mais à la fois ça me libère d'un poid immense..

Istanbul, ville révée, fantasmée, que je quitte en y laissant mes angoisses, en espérant y revenir pour mieux la comprendre.

Et se rapprocher de la Palestine un peu, enfin.

Photos

 Quelques photos d'Istanbul



et cette mosquée... bleue elle aussi.. un des plus beaux lieux que j'ai vu de ma vie..




Merci Matéo, compagnon de vadrouille du dimanche, pour les photos.
Gracıas por la tranquilidad y la dolcezza de este balada entre turistos !

jeudi 24 novembre 2011

Poeme

Rien, et tout a voir avec mon voyage .
Je me permet ici de mettre un poeme écrit par une personne qui m'a "élevé" du sol et du reste
 plus d'une fois....
       


Parfois le temps parfois

Parfois le temps du temps
à forcer le destin
qui n'est pas la tendresse
murmure avec sagesse
qu'il est temps
qu'il est temps
mais qu'il ne faut rien faire
la vie la force le sang
tout bouge avec paresse
et dans ces temps vauriens
gîtent et tanguent voiliers
vaisseaux
et caravelles
et les voiles
mettent les voiles
loin de là
où tu chantes
et puis tu as beau faire
et bien
tu y reviendras
mieux
plus tard
quoique tu fasses
parce que parfois le temps
c'est comme ça

mardi 22 novembre 2011

A l'abordage..

...comme dirait Mario.

Je suis partie d'Italie pleine d'élans et d'énérgie aprés avoir fait une halte chez des amis a la frontiere. J'ai eu le sentiment que , enfın, je partais vraiment.

Traverser l'Europe. En camion.
Je ne l'avais pas imaginé comme ça.En fait je ne me souvient plus coment je l'avais imaginé..

C'est long, lent et trop rapide a la fois. Ca m'a parru d'un coté trop facile. Une partie de moi disait "c'est tout? Il suffit donc de monter dans la bagnole des autres et de somnoler pour parcourir tout ce chemin qui me séparre de mon but?". Mais d'un autre coté j'ai senti chaque kilometre passer.
La premiere partie de mon voyage se résume facilement : ımaginez une longue ligne droite, sur des centaines de kılometres, a 80 Km/H... C'étais ça.
En partant vers l'est j'aı découvert le froid.
Le paysage étais gelé, pris dans la glace, une sorte de brouillard blanc enrobant tout. De la Slovénie jusqu'a la fin de la Serbie, tout parraissait identique. Le paysage doit surement changer mais lorsque tout est sous le gel..

Puis j'ai décidé de laisser mon chauffeur pour voir un peu si je ne trouvais pas plus rapide ( si si, j'aı franchement des gouts de princesse)... L'expression de Mario " partir a l'abordage des gens prenait tout son sens".
Mais bon en fait c'étais pas sı facile de trouver autre chose que des routiers.. surtout de nuit.. surtout sans parler un mot de Bulgare, de turc ou de Serbe... Parraıtrait que les gens prennent l'avion..
Et puis je suis tombé sur un type incroyable, tout a fait unique en son genre. Directeur de banque (et pas n'importe laquelle hein, la Socité Générale!), qui veut consacrer sa vıe a la "recherche sur la spiritualité". Une sorte de bonze en costard quoi.
Il a fini par m'héberger dans son hotel ( luxueux) pour pouvoir parler avec moi énérgies, encens, chants sacrés, guru et autres sujets tout a fait ımprobables dans cet hotel 5 étoiles de Sofıa..


J'avoue en avoir bien bavé pour quitter cette ville mais bon, j'ai fıni par m'en sortir et me retrouver a la frontiere de la Turquie ce matin.

Il fallait voir la tete des douaniers !
Arrivant derriere une voiture ( je n'y peux rien s'ıl n'y a pas de fıle pour les pietons !), il y avait la devant eux, une jeune femme (Ho!), seule (non?!) a pied... Je me suıs dıt que pourtant ils devaient en voir l'été des auto-stoppeurs.. Mais la vraiment.. Certains étaient morts de rire, d'autres ont appellé leurs collegues pour qu'ils viennent voir ce qui leur arrivait de nul part, d'autres (du coté turc) avaıent l'air de douter réelement de ma nationalité...
Il faut dire que le contexte aidait : pas un chat, de la brume partout.
L'un d'eux a fini par me demander "vous savez qu'on est en hiver?"
Et je suis passé.

Je suis maintenant a Istanbul avec pour projet d'y rester quelques jours. Moi quı croyais passer par la Grece..

Ici tout me parrait disproportionné. 20 millions d'habitants m'a t'on dit.
Je suis perdue et ne comprends pas un mot de ce qui ce raconte, mais j'ai réussi a trouver internet, c'est déja ça..
Ce qui me manque c'est de partager ça. D'autres yeux, d'autres oreilles,.. Mais bon

..et puis je suppose que comme d'habitude, ça ira.

ps: il n'y a pas vraiment toutes les touches sur les clavıers turcs, j'espere que c'est lisible quand meme.

Photos

Et Hop ! Je profıte d' etre sur internet pour mettre des photos de Venise


En gros voila le quatier dans lesquel j'ai logé, chez Grazzina, Laura et Marco. Pas mal non?
Gracie mille per tutto !

jeudi 17 novembre 2011

carte postale land

             Croyez moi ou pas mais je suis à Venise..
C'est incroyable d' être arrivée ici, cette ville est juste fabuleuse !
          
             Ce voyage promet d'être "extra-ordinaire" et ça me plaît plutôt . Je me rends compte encore une fois de la chance que j'ai d'être là, d'avoir des papiers Français, d'être blanche, jeune, valide.. Arrivée ici hier, après milles péripéties, je suis contente de prendre un peu le temps de faire la touriste.
  Ceux qui m'ont vu partir, le coeur en miette et la tête en vrac, seraient heureux de me voir maintenant. D'extérieur je dois ressembler à un escargot sous LSD, avec mon énorme sac à dos et les yeux grands ouverts, la tête qui pétille. 
Partout où mon regard se pose je trouve ça sublime.
Et pourtant ici presque pas un espace qui ne soit pas marchant ou touristique . Je crois bien que Pimkie et Mc Do n'ont jamais eu plus bel écrin et je comprends mieux l'expression de mon père " c'est un décors de film ou quoi?!"...  
Pour rencontrer des gens à Venise c'est une mission! Hier je trouve un centro ocupato, que je croyais être un squat et qui s'avère être plus une salle de concert "alternative". Devant ma tête déçue, un jeune italien (type bobo tranquille avec pull en laine) veut m'aider, mais avec mon Italien pourri je refuse obstinément les idées d'hôtels pas cher qu'il me propose, je fini par lui demander " mais ils sont où les pauvres ici ?".. Il m'a souri gentiment et m'a dit que cette ville appartient aux touristes, les pauvres, eux , s'en vont ailleurs.

C'est étrange d'être seule ici mais je suis contente d'y être .. Le voyage est thérapeutique, même à l'arach' et le dos en miette, j'y crois. Et croire est une force..

 Je pense que je pars demain direction la frontière et après hop !! La travérsée de l'Europe. Je ne sais pas encore si je longe la cote ou si je passe par Belgrade, les routiers me conseillent plutot la seconde option mais j'avais très envie de longer la mer en Croatie. 
Je verrais avec les gens qui me prendront en stop . "Tout arrive" n'est ce pas Clem?


 

Italie express

               Il faut croire que certaines choses ne s'oublient pas : Montpellier-Italie, 4h30 en stop.
Après j'ai rencontré un de ces fameux routiers ange-gardien à la frontière : Victor.

                           Première frontière, Victoire !!

Grace à lui j'ai traversé un bon bout de l'Italie, appris deux tonnes de choses sur l'histoire et la géographie, parlé espagnol et rencontré d'autres routiers pour continuer la route..
En bref, Victor est un ami, avec lui tous les clichès sur les routiers font la queue pour prendre une claque. 
En parlant de sa cousine qui vient de gagner au loto 10 millions d'euros  il me dit  " Mais moi je suis bien plus riche qu'elle : elle est si pauvre qu'elle ne possède que de l'argent, tu imagine?"..il m'a ammenè jusque Bologna.. tranquille quoi !
Après ça je suis remontée vers le nord et la frontière à l'est  puis je suis revenue sur mes pas en décidant de suivre les conseils de mon cher Papa et d'aller jeter un oeil a Venise..

dimanche 13 novembre 2011

Le sud...

Être partie sans l'être totalement vraiment

... c'est étrange...

        Comme au seuil d'une porte.
        Je suis en voyage, mais je n'ai pas quitté la France. Je suis encore "chez moi", j'ai mes repères, je vois des amis.
Mais pourtant je suis déjà partie, je les sens les bornes de faites. Toulouse, Montpellier, c'est si familier d'y passer... je sens bien que cette fois-ci c'est différent.
Quel plaisir de retrouver la compagnie d'amis vrais, de vivre avec eux un peu de temps léger, facile, et de m'en remplir.
Comme on prendrait des forces ...
        Je les aime, ces moments.
Je me rends compte que sur la route j'en vis pleins , des chouettes, qui me font sourire toute seule, des rencontre, des paysages.
J'aime ces moments inhérents au voyage et je suis contente de les retrouver.
-...-

Comme manger la "meilleure blanquette de veau de ma vie" entourée d'autres rigolos prêt à rejouer la grande bouffe attablée chez Nadji, Martin et Simon.
Se balader dans Toulouse , Lauryn Hill dans les oreilles, avec comme seuls projets d'essayer le matos de peinture que je viens de m'offrir et de boire des verres en terrasse.

Partir vers Montpellier sans se presser, en profitant du soleil.

 Être prise en stop par une troupe de théâtre, de jeunes catholiques, partis jouer "la vie de sœur Thérèse";
C'étais tellement fou !...On parle de pleins de chose, de ce monde, comme il exclu. Comme certains n'y trouveront jamais leurs places, et des alternatives qu'on se donne ...J'ai adoré! Ils m'ont chanté une prière pour me dire au revoir (j'entends d'ici Simon dire "énorme ambiance!!");

Rencontrer Marie-Paul et Sylvain, qui m'emmènent avec eux faire un détour pour retrouver leur ancienne maison. Ils sont simples, et beaux là-dedans.L'hiver ils font les saisons. Au passage on passe devant le Quick de leur rencontre, leur histoire a débuté sur le parking.. Ils me racontent "qu'avant", quand ils habitaient à la ville, ils avaient pleins de voisins mais ne connaissaient personne. "Aujourd'hui" me dit Marie-Paul, "on a plus de voisins sauf les vaches mais on connait pleins de monde !"

Passer quelques temps à Figuerole, quartier populaire par excellence, a entendre parler du grand "nettoyage" que veut faire la municipalité. Hier matin avec quelques autres, on quitte ce mélange des genres (éthnique, culturel,..) pour se retrouver à l'inauguration tapageuse de la nouvelle mairie et prendre une bonne couche de discours politicien. Discours toujours aussi éloigné des actes posés, mais de toute façon on ne cherche plus de cohérence.

J'ai vu du monde, dormi encore, profité, parlé de la Palestine, regardé des films...
Maintenant il faut que j'y aille.

J'entends parler des temps qui viennent, de la projection de la semaine prochaine, ou d'un film qui va sortir, et je sais que je ne serais pas là... Je serais plus sûrement au bord de la méditerranée, quelque part dans un endroit que je ne connais pas encore.
A penser cela je suis d'une part pressée de partir pour découvrir de quoi ce sera fait tout ça; d'un autre émerveillée de me dire que tout reste à créer.


C'est un luxe inouï que le celui de pouvoir aller à la rencontre d'autres cultures, réalités, gens...c'est un luxe que j'ai, il ne me reste plus qu'à partir.

Demain matin je prends la route pour l'Italie
..j'écrirais de là bas...

jeudi 3 novembre 2011

Départ

Pour répondre a quelques questions :
Oui, je pars toute seule , mais sûrement que ma route se croisera avec celles d'autres vagabonds
Et oui je pars maintenant, maintenant.
Première étape : Toulouse, pour prendre des forces auprès d'amis/famille qui ont la folie douce et l'humour dont je manque en ce moment..