mardi 21 février 2012

le vent nous portera


          Bon ce coup ci ...
... j'ai eu beau regarder ailleurs, feindre de ne pas entendre les questions a ce sujet, oublier de consulter un calendrier, ect... cette fois ci ça sent le départ.
Sérieusement.

Et je n'ai pas envie
                Oh non !  Pétain , j'ai pas envie...
on ne peux même pas dire que j'y aille a reculons, plutôt traînée par le visa !

          Inextricablement la date arrive : au premier mars je doit être partie.
Et comme chaque fois que mes actes sont dictés par autre chose que par mes envies ou la nécessité, je me sens acculée, mal ... Je ne sais décidément pas me plier aux lois que je trouve absurdes sans en souffrir de tout mon être.
Je hais ces lois je hais ces frontières.


          Surtout que, devinez quoi : j'ai pas trouvé de bateaux.. encore une fois..
A ma décharge je peux tout de même dire qu'il n'y en a pas, ni au départ d'Egypte, ni au départ d'Israel, ni ferries, ni bateaux particuliers.. J'ai sillonner les sites de convoyages dans tous les sens rien !
Que me restait il comme option ? La terre : au nord Irak et Syrie, tout a fait impossible de passer, les frontière sont fermées. Au sud le Soudan puis le Tchad et le Niger pour rejoindre le Burkina. Ça me faisait un peu peur au début mais finalement,  à force de me renseigner j'ai vu que le nord Soudan pouvait être tranquille, que le Tchad est un pays pauvre mais qui a l'air magnifique..
Une fenêtre qui s'ouvre !

 .. jusqu'à ce que j'apprenne qu'il est impossible d'entrer au Soudan avec un visa Israélien sur son passeport...


          Alors encore  une fois au pied du mur, un billet d'avion est pris pour rejoindre Bamako depuis Le Caire, et de là j'irais en stop vers la Burkina...
Je hais ces lois, je hais ces frontières.

Ces histoires d'avions me sont bien plus douloureuses que ne peuvent le décrire mes mots, mais savoir que mon voyage ne s'arrête pas là me sauve...

donc
dernière ligne droite
pourtant rien n'est rectiligne ici
encore quelques souffles de ce froid du soir
encore quelque cris d'enfants dans cette cour
encore quelques bouffées d'air sur cette colline
encore quelques mots d'appris pour faire du sens
encore quelques appels a la prière pour me chanter l'heure
encore un peu de répit en fait : 5 jours.. et après la route reprend direction l'Egypte
..
pendant ce temps dans ma tête résonnent les paroles de  A l'envers ,a l'endroit de Noir Désir

5 commentaires:

  1. Calimérotte pointerait-elle son nez ? Ne te plains pas de la montagne, fais-en le tour. Courage, bises, Denis

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  2. Cette colère me semble être une très mauvaise compagne de voyage. Elle doit alourdir ton sac. Laisse la donc derrière toi et réjouis toi de la route qui t'attend, des rencontres, de l'Afrique à venir, des amis à retrouver. Il va te falloir toute la tête, toute ta lucidité pour parcourir le chemin vers l'Egypte. Ne t'encombre pas avec des regrets. Et fais attention à toi.

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  3. Coucou Valou. C'est Alice.

    Où tu es là, j'ai pas compris : encore en Palestine ou en Égypte ?

    As-tu besoin de contact au Caire, pour t'héberger, te filer des tuyaux ou pour causer anarchisme ? Je peux t'en trouver à la pelle.

    Plein de bises à toi. Marche la tête haute et les yeux brillants : tu fais un voyage magnifique et tu écris superbement. Merci pour ton récit.

    Alice.

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  4. Je suis pas encore revenu du pays des mystères,
    Resté entre là et là bas, dans un transite continu.
    Porté par les vents, d'escale en escale dans ce pays France, avant de m'envoler quelques mois vers les terres de l'Est.
    Je feins le jour pour ne pas prendre racine, pour mieux accueillir mon prochain voyage qui s'approche à grand pas.
    Cependant le doute s'installe, je ne me souviens plus du pourquoi de ce voyage à venir, mais je ne peux faire marche arrière. Je me dis que j'ai eu mes raisons a un moment donné, et qu'elles se sont transformées. Mais l'appréhension d'un nouveau départ fait que mes barrières à moi sont mentales. Il faut juste que je me remettre à l'endroit pour passer le marche-pied du train et ne pas trébucher.
    Chacun-e son voyage.
    Je te souhaite que ton aventure roule comme un tapis volant. Va où le vent te mène.
    Alors bon vent à toi!
    Cilv20

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  5. courage petite chérie, sois prudente et n'oublie pas de nous faire savoir si tu as besoin de nous, nous t'embrassons très fort

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