mercredi 11 avril 2012

Face à la mer

Il fait frais, ça sent le sel, les rues sont pleines de sables, les routes modernes, écairées et les murs couverts de grafs et de slogans politiques tagués à la bombe...
La liste des petites choses qui ont changées autour de moi est infinie...
Dakar
Sénegal

Comme en Egypte où je sentais je retrouvais des effluves de Palestine, d'Europe et d'Afrique, ici je me sent à un carrefour..
Ça ne ressemble à rien de connu.
Une nouvelle culture, un nouveau monde à découvrir.

Arrivée il y a trois jours en stop - comme quoi ça marche partout ! - je vais rester au plus deux semaine.
Une nouvelle fois la taille de la ville m'impressionne et m'intime à la prudence. Je ne cours pas me jeter à la face du monde car je le sens déjà bien trop là.
L'attitude des gens à mon égard est si différente ici que je ne sais pas trop sur quel pied danser
 comment être.
Je ne suis plus habituée à l'indifférence...
"Est ce que je gène?"
Pas de réponse

Je commence à regarder aujourd'hui le chemin parcouru
Combien de kilomètres?
Ce qui est sûr c'est que je n'en aurait pas fait beaucoup sans l'aide de mes parents et je dois les en remercier. Soutiens infaillibles, ils m'ont porté tous les quatre à chaque fois que je me croyais dans l'impasse, et ont rendu ce voyage possible.
C'est quelque chose de nouveau pour moi d'être fière de compter sur eux et de recevoir leur aide.
Le chemin que l'on fait n'est pas toujours celui qu'on croit..

Et pour la première fois je pense vraiment au retour. J'y pense avec joie même.
Joie de retrouver "les miens", ce terme que j’apprivoise petit à petit et qui prend sens aujourd'hui
Joie de savoir qu'il me reste encore mille choses à vivre sur la route du retour.

Mes dates sont plus ou moins fixées : vers le 10 juin à Nantes pour me caler sur l'arrivée des amis Palestiniens de Naplouse.
Même "l'après" commence à se dessiner ... mais pour l'instant... je garde ça pour moi.

D'ici là je vais tacher de profiter des rencontres, des opportunités de la vie, des couleurs qu'offre ciel, immense, et des embruns marin.
...

Et à ceux bercés par la campagne présidentielle je me permet :
Ne lâchez rien de vous même aux puissants, la politique ça ne s'est jamais fait qu'entre nous... "Ils" ont bien plus besoin de nous pour exister que nous "d'eux"..

3 commentaires:

  1. salut je sais que je ne t'ecrit pas beaucoup mais je pense fort a toi ce que tu fais me plais vraiment et j'espere pouvoir le faire plus tard et d'ecouvrir autant de chose que toi. En meme temps j'attend ton retourd avec impatience. Je t'aime tres fort bisoux.

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    1. Et bien, quels récits !

      Après plusieurs mois sans te lire, j'ai été ravi de voir que tu as été très généreuse dans le partage de ce que tu as pu vivre.

      Merci !


      J'imagine que tu as encore des centaines d'autres histoires à raconter et ai hâte de pouvoir les entendre de ta bouche et échanger avec toi.

      Bonne route et à un de ces quatre matin, ici où ailleurs !


      Jean

      PS : j'aime beaucoup que le site me demande " Veuillez prouver que vous n'êtes pas un robot " avant de publier le commentaire...

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  2. j'ai vraiment apprécié ce "face à la mer" du 11 avril.

    merci.

    Françoise

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