mardi 22 novembre 2011

A l'abordage..

...comme dirait Mario.

Je suis partie d'Italie pleine d'élans et d'énérgie aprés avoir fait une halte chez des amis a la frontiere. J'ai eu le sentiment que , enfın, je partais vraiment.

Traverser l'Europe. En camion.
Je ne l'avais pas imaginé comme ça.En fait je ne me souvient plus coment je l'avais imaginé..

C'est long, lent et trop rapide a la fois. Ca m'a parru d'un coté trop facile. Une partie de moi disait "c'est tout? Il suffit donc de monter dans la bagnole des autres et de somnoler pour parcourir tout ce chemin qui me séparre de mon but?". Mais d'un autre coté j'ai senti chaque kilometre passer.
La premiere partie de mon voyage se résume facilement : ımaginez une longue ligne droite, sur des centaines de kılometres, a 80 Km/H... C'étais ça.
En partant vers l'est j'aı découvert le froid.
Le paysage étais gelé, pris dans la glace, une sorte de brouillard blanc enrobant tout. De la Slovénie jusqu'a la fin de la Serbie, tout parraissait identique. Le paysage doit surement changer mais lorsque tout est sous le gel..

Puis j'ai décidé de laisser mon chauffeur pour voir un peu si je ne trouvais pas plus rapide ( si si, j'aı franchement des gouts de princesse)... L'expression de Mario " partir a l'abordage des gens prenait tout son sens".
Mais bon en fait c'étais pas sı facile de trouver autre chose que des routiers.. surtout de nuit.. surtout sans parler un mot de Bulgare, de turc ou de Serbe... Parraıtrait que les gens prennent l'avion..
Et puis je suis tombé sur un type incroyable, tout a fait unique en son genre. Directeur de banque (et pas n'importe laquelle hein, la Socité Générale!), qui veut consacrer sa vıe a la "recherche sur la spiritualité". Une sorte de bonze en costard quoi.
Il a fini par m'héberger dans son hotel ( luxueux) pour pouvoir parler avec moi énérgies, encens, chants sacrés, guru et autres sujets tout a fait ımprobables dans cet hotel 5 étoiles de Sofıa..


J'avoue en avoir bien bavé pour quitter cette ville mais bon, j'ai fıni par m'en sortir et me retrouver a la frontiere de la Turquie ce matin.

Il fallait voir la tete des douaniers !
Arrivant derriere une voiture ( je n'y peux rien s'ıl n'y a pas de fıle pour les pietons !), il y avait la devant eux, une jeune femme (Ho!), seule (non?!) a pied... Je me suıs dıt que pourtant ils devaient en voir l'été des auto-stoppeurs.. Mais la vraiment.. Certains étaient morts de rire, d'autres ont appellé leurs collegues pour qu'ils viennent voir ce qui leur arrivait de nul part, d'autres (du coté turc) avaıent l'air de douter réelement de ma nationalité...
Il faut dire que le contexte aidait : pas un chat, de la brume partout.
L'un d'eux a fini par me demander "vous savez qu'on est en hiver?"
Et je suis passé.

Je suis maintenant a Istanbul avec pour projet d'y rester quelques jours. Moi quı croyais passer par la Grece..

Ici tout me parrait disproportionné. 20 millions d'habitants m'a t'on dit.
Je suis perdue et ne comprends pas un mot de ce qui ce raconte, mais j'ai réussi a trouver internet, c'est déja ça..
Ce qui me manque c'est de partager ça. D'autres yeux, d'autres oreilles,.. Mais bon

..et puis je suppose que comme d'habitude, ça ira.

ps: il n'y a pas vraiment toutes les touches sur les clavıers turcs, j'espere que c'est lisible quand meme.

5 commentaires:

  1. On comprend tout, c'est parfait, et c'est super de te lire. Ca me fait voyager par procuration, merci beaucoup. Contente de lire que tu as le moral. c'est normal aussi qu'il y ai des bas... on ne pourrait pas profiter vraiment des moments de bonheurs sinon...
    Bonne continuation la belle, profite et prend soin de toi....
    Bises
    Audrey du Limeur

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  2. Ouah ! comme d'habitude tu m'épates, tu m'étonnes. Merci à tous ces anonymes, routiers, directeurs de banque, douaniers, et autre, qui prennent soin de toi sur le chemin. Merci à toi. Merci la vie.

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  3. C'est super de pouvoir partager tes aventures, merci !
    A bientôt
    Lucie@

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  4. salut Valou
    j'aime ces récits que tu me donnes ce soir...Je me rappelle cet hiver de 1971 ou 1972 au cours duquel je suis parti vers,la Hongrie, a l'époque de l'autre côté du rideau de fer..C 'était les vacances de Noel, et l'anniversaire de ma mère le 25 , jour de mon départ:tu imagines la scène...Première anecdocte, a quelques printemps et hivers d'écart:J'arrive le soir a Vienne, cherche un endroit pout dormir et rencontre des réfugiés Tchèques qui m'offre une couche au milieu de leurs rats et reptiles plus ou moins apprivoisés..j'avais la trouille, mais j'étais content, heureux et libre...La suite a la prochaine frontière...Je t'embrasse bien fort
    Eric

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  5. les nouvelles me manquent déjà, je pense à toi, je t'envoie des gros baisers

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